Bonjour je m’appelle maintenant Cookie. Cela fait six mois aujourd’hui que j’habite dans ma nouvelle maison. Je me suis habituée tout doucement à ces nouvelles personnes, ces nouvelles odeurs. Maintenant je suis chez moi
Les premières semaines, j’ai fait beaucoup de bêtises, je le reconnais, surtout la nuit où le sommeil des uns et des autres était très très perturbé. Je me suis essayée à beaucoup de sports : j’ai fait de l’escalade, de la vrai, du triple saut en longueur, j’ai aussi essayé la descente façon raft des escaliers (là je le fais toujours et ça fait du bruit !) et bien d’autres. Enfin bref, j’étais une sportive pas très douée, d’accord, mais motivée les roulés-boulés, les chutes, rien ne me faisait renoncer.
Mes maîtresses (je n’aime pas trop le terme de maîtresse, elles non plus d’ailleurs, mais que dire..) mont surnommée bulld’o, non pas ce que vous imaginez, c’est le diminutif de bulldozer, parce qu’elles disent que j’agis et réfléchis ensuite. Je ne sais pas si je dois me vexer !
Il y a une chose à laquelle je tiens toujours énormément : les portes doivent rester ouvertes, sinon j’interviens immédiatement, je ne parle pas des portes donnant sur l’extérieur, non les portes intérieures. J’ai du caractère et lorsque je dis non c’est non, le problème c’est que c’est souvent au même moment que mes maîtresses disent la même chose.
Je suis très propre, j’exige deux litières,d’ailleurs,côte à côte c’est plus pratique.
Je mange bien, mes maîtresses disent trop. Je me frotte aux jambes, toutes les jambes présentes (on ne sait jamais) lorsque l’on me montre mon assiette. Je demande une caresse avant de commencer, si je ne l’ai pas je ne touche pas à la pâtée mais je suis triste.
J’ai plusieurs endroits où dormir, hormis ma chaise avec trois coussins qui est mon lieu de repos préféré, je choisis chaque jour un deuxième endroit entre coffre avec coussins et polaires dans une chambre, canapé (la place d’une de mes maîtresses, c’est mieux), fauteuil (celui de mon autre maîtresse) ou bien les genoux recouverts d’un polaire, ou lorsqu’il fait chaud d’une confortable serviette éponge, c’est plus pratique pour s’étendre de tout son long car je suis grande, enrobée aussi, (ce n’est pas moi qui le dit).Tout au début, à la maison après quelques soucis de santé maintenant oubliés je pesais 3 kg 300, aujourd’hui je pèse 5 kg 350. Oui, je sais ! il faudrait que je me mette au régime…
Il faudrait parce que Rouky, le chat, abandonné dans la résidence, que mes maîtresses ont recueilli – il vit à l’extérieur, mais à une niche superconfortable et plein d'amour – m’ignore lorsqu’on nous met en présence, ou alors c’est ma longueur de poils qui l’impressionne, parce ce je dois être un angora, j’ai une belle collerette et une queue magnifique (ce sont mes maîtresses qui le disent). Je sais bien qu’il est amoureux de Mina, la petite chatte qui est très souvent dans le jardin, il est en adoration devant elle, mais quand même…
Je suis sortie dans le jardin avec harnais et laisse. Les premières fois j’étais intimidée et n’osais pas bouger, je me couchais et ce sont mes maîtresses écroulées de rire qui me prenaient dans leur bras pour me faire visiter le jardin. Mais hier je me suis lancée. Je me suis
d’abord déplacée en rampant, c’est amusant d’ailleurs, et puis en faisant quelques pattes. De toute façon, je prends des bains de soleil sur une fenêtre sécurisée et j’aime beaucoup
Voila un petit résumé de mes six mois de vie de chat de maison, j’espère que beaucoup de mes anciens compagnons de galère trouveront eux aussi une maison accueillante, pleine d'amour et de caresses. Et surtout un grand merci reconnaissant
à l’Ecole du chat qui m’a recueillie et sauvée et à Martine.
Signé Cookie ex Rimelle